La Harpe : mon histoire

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La rencontre

On a tous une histoire… Elle peut être insolite, étrange, belle… Je vais vous parler de ma rencontre avec la harpe…. C’est non seulement une rencontre, mais aussi un chemin, blessure, une séparation…. et des retrouvailles !!

Repartons en arrière…

  • Maman, je veux faire de la harpe !
  • De la harpe ? Ah bon ?
  • Oui, j’ai envie d’apprendre à jouer de la harpe.

Voilà la situation, du haut de mes 9 ans, après avoir fait un an de piano…

Par chance ( ou est-ce le hasard ? ), ma professeure de solfège de l’école de musique était harpiste. Donc, nous voilà parties rencontrer la HARPE. Car, on ne va pas se mentir, ce n’était pas très clair dans ma tête, la harpe qu’estñce que c’est en fait ??!!…

Et ma réaction en la voyant :

  • Oh, mais c’est grand !!!

J’étais impressionnée par sa beauté, son élégance, sa forme, sa présence…

Et voilà ! C’était parti : inscription au Conservatoire de Nancy et en avant !! …

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Le parcours musical

Comment se passe un parcours musical ? Comme ça on peut penser que c’est simple : on va en cours, on étudie et voilà… Mais… C’est vrai que j’adorais la harpe… Je ne comptais pas mes heures de travail.

On avance, on passe les cycles, les classes aménagées, les colonies musicales, les auditions, les répétitions en musique de chambre (flûte et harpe, duo de harpes, trio de harpes), l’orchestre…

Cependant, des heures et des heures de travail sans vraiment écouter son corps, et bien on paye la facture à force… Les douleurs arrivent… On met la crème « miracle », et on continue. Mais à un moment, le corps dit STOP. Le corps ne veut plus. Une fois le cycle supérieur terminé, je ne voulais plus continuer à jouer ni à avancer dans d’autres cours. J’étais blessée à l’épaule, j’étais fatiguée physiquement et mentalement. Ne plus pouvoir jouer plus de 10 minutes sans avoir mal, c’est frustrant quand même…

Actuellement, on parle de burn-out. Je ne sais pas si c’est ce que j’ai fait, mais je me suis renfermée et j’avais comme rejeté mon instrument. Alors un mélange de haine envers l’instrument, de déception, de découragement… (mais aussi d’amour. Cela peut paraître contradictoire, je sais. Je vous recommande “la contrebasse” de Patrick Süskind pour mieux comprendre). Je me dis : j’arrête un an, et je continue ensuite…

Et finalement, la vie continue et on ne reprend pas vraiment quand on l’avait prévu…

… … … … (le temps qui passe…)… … … …

La suite du parcours

La vie : c’est beau et « bien foutu » comme on dit…

Je pense que ce qui nous arrive a quelque chose de logique, à un niveau plus élevé. C’est comme s’il existait un fil conducteur. Ce qui semble être le pire aujourd’hui, est en fait positi quelques temps plus tard 8mois, années…). En fait, on se rend compte que ce fut un apprentissage… et en fait, au fur et à mesure, on rencontre les personnes qui peuvent nous aider, et elles sont là sur le chemin…

Je m’explique…

On me demande d’animer à la harpe une émission de radio qui va se tenir dans les locaux de la Bibliothèque… Une fois l’émission terminée, on se dit au revoir. Et quelques mois plus tard, le locuteur (qui est poète) me recontacte pour organiser un spectacle poésie-musique-peinture shodo…

Là, je rencontre Carmen Mai, et on collabore entre peinture Shodo et musique à la harpe. Un beau résultat. Et de fil en aiguille, de contacts en contacts, je participe à Romance del Rey Don Sebastián.

Mais la douleur de mon épqule était encore là. Certes, moins intense car j’avais des séances régulières d’ostéopathie mais elle était toujours présente…

et alors ?…

La prise de conscience

La douleur présente, il y avait toujours cette déception, cette tristesse, cette sensation de m’être trompée… La petite voix qui te répète : tu aurais dû continuer… Regrets… Mais non en fait. Non. Pas de regret. Le corps avait dit non… Là c’est mon mental qui veut reprendre le dessus…

A cette époque, j’apprenais la méditation : apprendre à se reconnecter à son corps, à ralentir le mental, le corps sait, le corps ressent, le corps parle… Baisser les tensions, voire les éliminer… La méditation m’a permis d’observer tout cela… M’autoriser à exprimer ce qui avait été tu pendant des années… Cela m’a énormément aidée… Mais… Les douleurs étaient encore là…

J’ai ensuite découvert la technique Alexander… UN GRAND MERCI à Germana Gómez. Un an de cours pour apprendre à ressentir à nouveau mon corps et ses tensions. Ce temps pour réapprendre à mon corps à se rendre compte des tensions et apprendre à ne pas prendre les mêmes mauvaises habitudes… Un an d’écoute corporelle… (sans compter les années de méditation auparavant qui ont permis cette écoute corporelle et émotionnelle…)

Technique Alexander
Harpe - Technique Alexander - Grand-Est
Technique Alexander à la harpe

Long ? Si on calcule le nombre d’années avec la mauvaise posture… non, c’est court… (et ce qui est superbe avec cette technique, c’est qu’elle s’adresse à plusieurs disciplines, pas seulement pour les musiciens, et on peut l’utiliser dans la vie quotidienne. C’est dans ta vie en général que tu vas apprendre à habiter ton corps d’une autre manière…! )

Et maintenant ?…

La Renaissance

Je retrouve un ami musicien, on reprend les répétitions flûte et harpe… La confiance de jouer à deux revient. Et de fil en aiguille, je joue avec l’Orchestre Symphonique de Saint-Dié des Vosges… Merci pour l’opportunité ! Des personnes superbes, une ambiance que j’adore… et là je me dis : oh ça me manquait cette « ambiance concerts »…

Donc oui, les mauvaises habitudes remontent lorsque le stress ou la pression montrent leur nez. Mais maintenant, grâce à mon vécu et mes expériences, je peux utiliser des outils pour gérer émotions et tensions… Je me rends compte que cela coince avant que ce ne soit trop tard. C’est moi qui donne le stop et non pas mon corps qui me l’impose. Et donc ce vécu me permet d’être aujourd’hui qui je suis…

Pour conclure, selon mon point de vue, tout dans la vie est un apprentissage. Ce qui était noir il y a des années n’était en fait qu’une opportunité pour prendre conscience de ce qui se passait et avancer.

Et que dire du plaisir de jouer en groupe, le plaisir de reprendre sa harpe sans cette frustration ni cette tristesse, la douceur d’être en phase avec elle… Les nouvelles idées qui émergent, les partenariats qui peuvent paraître improbables…

Et finalement, on avance, on évolue, on adapte… Et maintenant j’aime improviser et accompagner avec ma harpe vers une gestion des émotions mais aussi Être avec ma harpe pour animer un événement spécial.

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